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Bradbury, Ray 
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Ray Bradbury, l'auteur de Fahrenheit 451, s'est imposé avec ce
roman comme l'un des piliers de la science-fiction.
Ce roman raconte l'histoire de Terriens qui sont venus coloniser la planète
Mars. Mais les Martiens n'ont pas tant de différence avec nous, mis à part
leurs dons de télépathes. Ils sont capables de faire croire aux rêves les
plus fous des hommes. Des hommes qui ont quitté la Terre pour fuir la bombe
atomique - le roman a été écrit en 1950 - pour fuir une société où la culture
s'efface (voir l'épisode de la maison et voir le développement dans Fahrenheit 451.)
Les premières missions vont échouer pour les hommes. Sujets à des
hallucinations collectives dues à des Martiens, ils vont se faire tuer. Mais
au bout de quelques années, la nouvelle mission va découvrir une planète où
tous les habitants autochtones sont morts, où les hommes peuvent s'installer
à loisir. Et c'est ce qu'ils vont faire. Les hommes vont venir s'installer,
croyant découvrir le paradis. Mais la vie y est rude et la Terre est
toujours présente dans les esprits. Et quand, après la colonisation, la
guerre, atomique celle-là, se déclenche, tout le monde rentre sur Terre.
Seules quelques rares personnes ne vont pas s'exiler. Mars est morte, il ne
reste que quelques humains dessus. Jusqu'au jour, plus de 20 ans après, où
des hommes décident de retourner peupler cette nouvelle terre, sans
possibilité de retour. Voilà les premiers martiens. Et voilà les chroniques
martiennes.
Ray Bradbury mélange les styles ici pour mieux nous raconter son histoire.
Les colons ressemblent bien à ceux qui ont colonisé les Amériques : avides
de réussite, négligeant le terrain d'origine. Mais c'est aussi l'occasion
pour l'auteur de s'insurger contre la culture qui se dégrade. Le style est
drôle, poignant, angoissant, dans un mélange tout à fait étonnant. Il s'installe presque un climat de paranoïa. On se dit toujours que l'on est complètement, en vivant avec les personnages, sous l'emprise de l'hallucination des Martiens parce que l'on n'imagine pas les colonisateurs gagner, on n'imagine pas que la planète ait pu mourir et se figer dans le
temps aussi vite. On cherche des indices qui nous diraient : vous êtes la
victime d'une hallucination. On y croit, on y croit jusqu'au bout.
Ainsi, l'histoire est plaisante, bien construite, divertissante, intelligente et Bradbury renouvelle le genre.
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Cédric Blanchard
(308 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Science fiction et Fantaisie
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| | | Date :
avant 2001
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